Un peu d’histoire

Saint-Vulbas est un grand site archéologique antique. 

Les premiers habitants de Saint-Vulbas remontent au Néolithique, 3000 avant JC. Mais c’est surtout à l’époque Gallo-Romaine que Saint-Vulbas fût un site important, le fleuve servait à transporter de la pierre depuis Seyssel jusqu’à Lyon et même Vienne.
Le village était un site où il y avait une forte présence de sources d’eau qui a valu à Saint-Vulbas le nom révolutionnaire de Claire Fontaine. Plusieurs indices indiquent des constructions assez nombreuses de l’époque gallo-romaine, des installations thermales.

Willebaud (Vulbas) servit dans l’armée du roi Dagobert et notamment lors de la guerre contre les Gascons. Il est devenu par la suite le gouverneur de Bourgogne chargé de représenter le roi et de faire respecter les ordres, il était représentant des élites locales. Il était célèbre grâce à son courage, sa bonté et sa justice. Il s’opposa à l’élection de Flocat au poste de maire du palais de Bourgogne par le roi Clotaire. Flocat le fit massacrer dans la région d’Autun. Le corps de Vulbas a d’abord été déposé à la chapelle de Marcilleux puis transféré à l’église de Saint Vulbas (fête le 10 mai pour la vénération de celui-ci).
Le choix de la destination des reliques semble correspondre à un rapatriement. Il est envisageable que cet homme politique, certainement issu de l’aristocratie, ait eu un domaine foncier à cet endroit.

Pendant la guerre 39-45, il y avait de nombreux parachutistes, les Bergeries servaient de terrain d’atterrissage ou de parachutage pour la résistance. Une stèle est présente aux Bergeries en mémoire des soldats.

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En 1965, la ville connaît un tournant économique avec la création de la centrale nucléaire du Bugey modifiant profondément le paysage et la population.
En 1977, la zone industrielle de la Plaine de l’Ain est né dans le but d’offrir des emplois aux locaux et d’éviter qu’ils émigrent vers Lyon, Paris ou ailleurs.
Aujourd’hui, Saint-Vulbas est une des communes les plus actives de la région Auvergne Rhône Alpes en termes d’emploi et d’économie, générés par la centrale et les 170 entreprises en 2017.

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Eglise de Saint-Vulbas

L’église de Saint-Vulbas a été mentionnée pour la première fois en 813-814. L’église primitive aurait été détruite au 8e ou 9e siècle, et rétablie par l’homme d’église Leidrade. Elle a été modifiée et transformé en 1860.

Le tombeau en marbre de St Vulbas se trouve dans l’église, il est classé monument historique le 5 octobre 1920. Il a été brisé par des révolutionnaires qui criaient l’imposture. Après la révolution, le tombeau fut reconstruit à l’identique grâce aux débris sauvegardés, les ossements étaient intacts selon le procès-verbal dressé. Chaque année, le 10 mai, Saint Vulbas fut un lieu de pèlerinage.
Dans l’église se trouve un tableau de Saint-Vulbas à cheval (Le tableau de Morel).

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Chapelle de Marcilleux 

La chapelle de Marcilleux, construite en pierre, est un édifice daté du 12ème siècle, mais des archéologues ont mis en évidence un état plus ancien datant du 10ème siècle et rénovée au 11ème siècle.

Elle est située en bord du Rhône au milieu d’un terrain cultivé et au pied des réfrigérants de la centrale nucléaire. Elle est composée d’une nef couverte en charpente, d’une croisée sans transept, d’une abside en cul de four. Elle a été restaurée en 1946-47.
Le sarcophage de Saint-Vulbas était dans la chapelle avant d’être transféré à l’église.

Pierre Bormara

Cette inscription dénote la persistance d’une divinité pré-romaine relative au culte des eaux. Bormana, déésse gauloise est certainement à mettre en relation avec l’abondance des sources d’eau à Saint-Vulbas.
L’inscription est la suivante : « Sur ces eaux célèbres par le souvenir du prince Philibert le Beau, les habitants de St-Vulbas ont élevé ce monument, en l’année du jubilé – 1865 ».
Aujourd’hui, elle se trouve à la mairie de Saint-Vulbas.